Trouver un objet brisé ou abandonné qui parle par sa brillance, sa forme évocatrice ou sa qualité de fabrication originelle voilà la poule aux œufs d’or.
En ces années où tout est empreinte écologique et éthique, créer avec ce que l’on trouve et redonner beauté aux objets laisser pour compte, me semble une évidence.
L’être humain a perdu ses repères de beauté. Quand dans la société nord-américaine contemporaine, 90% de ce qui est jeté est récupérable (Équiterre), ne nous scandalisons-nous pas d’aller acheter un objet de qualité médiocre en sachant que l’on va le jeter et en racheter un autre? Ma démarche est une ode au passé, ce passé pas si lointain ou on regardait les détails de fabrication, la qualité d’assemblage et la richesse des matériaux. Un passé où on demandait à l’artisan de créer pour nous, sans délai où on pouvait transformer et réparer.
La cueillette est une étape de création indissociable de l’assemblage. À travers un réseau de cours de triage de métaux, de garages, de poubelles et d’organismes de récupération, la cueillette s’effectue de façon méthodique à tous les jours de l’année. Les objets du passé créés avec passion et richesse de matières se retrouvent souvent intacts dans les dépôts d’ordures, seuls les objets sans âme et qualité sont abîmés par le temps et deviennent inutilisables voire inintéressants.
Aucune soudure. L’assemblage des pièces se fait toujours de façon mécanique à partir d’une pièce centrale. Les pièces trouvées, démontées et classées sont assemblées pour créer des sculptures fonctionnelles.